Pierre Boisard, sociologue à l’IDHE, auteur de Sortir du chômage, ed. Mango.
- Que peut l’Union européenne ?
- L’Europe doit-elle se protéger ?
Pierre Boisard, sociologue à l’IDHE, auteur de Sortir du chômage, ed. Mango.
Conférence de Politique Autrement mars 2012
Réflexions sur la crise dans tous ses états
avec Franck Dedieu, Jean-Pierre Le Goff, Paul Thibaud, Marcel Gauchet.
En introduction au débat avec la salle, chacun d’eux a exposé son analyse d’un aspect particulier de la crise : crise économique et protectionnisme, état de la société et air du temps, éthique commune et laïcité, quel sens donner à la construction européenne ?
(Durée : 1h33)
Pour écouter :
Janvier 2012
Christophe Guilluy*
Il existe un lien étroit entre la représentation des territoires et la structuration sociale. Travailler sur le paysage social de ce pays permet de mettre en question les clichés, les représentations erronées de la société française qui circulent depuis une vingtaine d’années et qui sont un des facteurs de l’éloignement de la classe politique, notamment de gauche, des classes populaires.
Hier, la géographie sociale montrait les effets de la révolution industrielle : les quartiers ouvriers, les quartiers bourgeois, les zones industrielles, le tout lié à l’émergence de la classe ouvrière. La France ouvrière succédait à la France rurale. Dans les banlieues rouges, existait avec le parti communiste une véritable incarnation sociale et territoriale. Après guerre, une autre géographie sociale est apparue, celle de la « moyennisation » de la société française composée de salariés et de petits cols blancs en phase d’ascension sociale. Cette France des Trente Glorieuses s’est incarnée en une nouvelle géographie sociale, celle de la France pavillonnaire et de l’étalement urbain. Au début des années 1980, une autre géographie sociale s’est imposée d’abord aux médias, puis à l’ensemble de la classe politique, et enfin aux prescripteurs et à toute la recherche. À la suite des émeutes de Vaulx-en-Velin où se concentrait une forte population immigrée algérienne, la France semblait désormais séparée en deux. D’un côté des ghettos où se concentraient – et c’était la grande nouveauté – une immigration extra-européenne, des minorités ethniques ; de l’autre côté le reste de la société, c’est-à-dire la classe moyenne totalement intégrée socialement. Des sociologues, en général très critiques sur la société américaine, ont paradoxalement développé l’idée que le ghetto noir américain avait été importé en France et que la société française pratiquait en banlieue l’exclusion des minorités ethniques telle que les Américains l’avaient pratiquée chez eux.
Cette représentation des quartiers exclus demeure aujourd’hui. La thématique de l’exclusion est devenue très médiatique dans les années 1980 et 1990, bien davantage que la précarisation sociale, car il est plus difficile de faire de l’image avec un chômeur qui vit dans un pavillon « bas de gamme » au fin fond de la Seine-et-Marne qu’avec une émeute urbaine. Au cours de ces années-là, on assiste à une prise de pouvoir par l’image. La sociologie française aurait dû analyser ce phénomène et se montrer très critique, mais, au contraire, elle s’est coulée dans cette géographie sociale médiatique. La classe politique, logiquement, a suivi, mais elle n’est pas seule en cause. Cette géographie sociale a été portée par les chercheurs ; la recherche publique sur la question territoriale s’est concentrée sur ces quartiers exclus. Les rapports sont arrivés sur les bureaux des députés et cette vision de la réalité sociale s’est diffusée et consolidée au sein de l’État et de la société.
Il est notable, du point de vue sémantique, que lorsque l’on dit « quartier populaire », on pense aussitôt « banlieues », alors que celles-ci ne représentent qu’une petite fraction des classes populaires. Celles-ci – c’est-à-dire les ouvriers et les employés selon la définition de l’Insee – constituent toujours la majorité de la population active. Si on ajoute l’immense majorité des retraités qui sont d’anciens ouvriers et d’anciens employés, le populaire reste très majoritaire dans le pays et structure toujours la sociologie française. Ce fait est quasiment occulté, parce que la représentation dominante demeure celle d’une France partagée entre les classes moyennes et les minorités ethniques.
Des raisons politiques expliquent la prégnance de cette représentation. Les grands partis de gouvernement, de droite et de gauche, ont accompagné les mutations économiques, notamment la mondialisation libérale, sans aucune critique, comme si la mondialisation n’allait pas perturber la structuration sociale et ne poserait de problèmes qu’à la marge. Ces politiques se sont donc accrochés à l’idée d’une division de la société entre des classes moyennes intégrées et une petite minorité d’exclus, parce que cette représentation les a confortés dans leurs choix. Ils restent persuadés, malgré les plans sociaux et les usines qui ferment, que la classe moyenne tient encore globalement le pays et que la mondialisation ne constitue pas un véritable problème.
L’analyse des dynamiques sociales sur le territoire montre qu’à catégories sociales égales les classes populaires représentent aujourd’hui entre 50 et 55% de la population active, alors que dans les années 60 elles en représentaient 56 ou 57%. Avec moins d’ouvriers et plus d’employés, la structuration sociale n’a pratiquement pas évolué. En revanche, ce qui a beaucoup changé, c’est la répartition de ces catégories dans l’espace géographique. Depuis vingt ans, j’observe un redéploiement de l’ensemble des catégories populaires des grandes métropoles vers la France périphérique que je définis comme une France à l’écart du développement métropolitain et dans laquelle on retrouve les territoires ruraux, périurbains, mais aussi tout un maillage de petites villes et de villes moyennes de mono-industrie notamment.
La mondialisation a favorisé l’émergence de deux France. D’un côté, la France métropolitaine, celle des grandes villes : Paris et l’ensemble des grandes métropoles régionales comme Lille, Bordeaux, Montpellier, Lyon, etc. Toutes ces grandes métropoles se sont spécialisées et produisent des emplois très qualifiés. Ce sont les territoires les mieux intégrés à l’économie-monde ; ils créent de la richesse et portent l’économie française. Ces territoires sont montrés comme des exemples du bienfait de ce modèle économique par les élus et les partis politiques qui ont soutenu son développement tel qu’on le connaît depuis vingt ans. Mais ces espaces métropolitains ne représentent tout au plus que 40% de la population française.
Il ne faut pas oublier que la désindustrialisation s’effectue d’abord des villes vers les espaces ruraux et périurbains avant de s’effectuer vers l’étranger. Ces espaces métropolitains que sont ces grandes villes très embourgeoisées, désindustrialisées, aux emplois très spécialisés, ont attiré mécaniquement des cadres et des populations très qualifiées, mais aussi une forte immigration. Il existe donc une logique de recomposition sociologique des grandes villes, à la fois par le haut et par le bas. Une nouvelle France émerge sur ces espaces métropolitains avec des populations en prise avec la mondialisation, par le haut avec ces catégories qualifiées supérieures compatibles avec la mondialisation et par le bas avec l’immigration extra-européenne qui se concentre dans ces grandes villes.
Dans le même temps, une recomposition complète s’effectue sur d’autres territoires. Les catégories populaires, jusqu’à une trentaine d’années, vivaient dans les espaces des grandes villes où se créait la richesse. Les ouvriers en région parisienne vivaient à Paris ; ils étaient d’ailleurs souvent propriétaires de leur logement ou locataires dans le parc privé. Ces catégories populaires sont écartées aujourd’hui, dans leur grande majorité, des territoires où se trouvent les emplois les plus actifs et les mieux intégrés à l’économie–monde. Lorsque je parle de « France périphérique », cette notion géographique comprend l’idée d’espace de l’autre côté de la banlieue, et non seulement de l’autre côté du périphérique comme l’imaginent la plupart des politiques. Le lointain n’est pas la banlieue, il se trouve de l’autre côté de la banlieue.
Ces territoires sont à l’écart géographiquement, mais aussi culturellement. Ils occupent des emplois de la sphère productive, de la sphère résidentielle, des emplois d’artisans, de commerçants. Ce sont des emplois à petits salaires localisés dans des espaces très importants. 60% de la population s’étale ainsi de l’espace périurbain jusqu’à l’espace rural, avec, au milieu, des villes industrielles ou non. Ces territoires ont connu la plus forte croissance démographique et pourtant les élites les considèrent comme les espaces de la France vieillissante vouée à disparaître, par opposition à la France métropolitaine qui devrait remplacer l’ancienne France.
En réalité, la France périphérique se renforce démographiquement et accueille de plus en plus de population, souvent précaire. Aujourd’hui 80% des gens qui arrivent dans les espaces ruraux sont des précaires. Ce tri social et géographique est gigantesque. Ces catégories populaires très majoritaires sont aussi les perdantes de la mondialisation. La concurrence entre l’ouvrier français et l’ouvrier chinois s’exacerbe dans ces territoires de la France périphérique. La géographie des plans sociaux en France se superpose à celle d’une France rurale et périurbaine et non à celle de la France métropolitaine. De même, si on observe la carte des revenus, c’est là qu’on trouve le plus grand nombre des revenus médians, voire pauvres. Cette pauvreté est différente de celle des grandes villes, car le ménage-type pauvre dans cette France périurbaine et rurale est en général composé d’un jeune couple avec enfant, et non d’un vieux couple retraité. Ces jeunes couples sont relégués spatialement, socialement et culturellement : il est beaucoup plus difficile de retrouver un emploi perdu, quand on vit au fin fond de la Picardie. Ces phénomènes de relégation sont mal traités par les services sociaux, car ces ménages sont difficilement repérables. Sur ces territoires, les prestations sociales telles que le RMI et le RSA sont sous-utilisées parce que les gens sont mal informés ou non repérés. Cette précarité est très diffuse et le maillage social très faible. On peut regretter la fermeture des services publics sur ces territoires qui ont de plus en plus besoin de services sociaux. C’est ce redéploiement qui se réalise depuis une vingtaine d’années, qui a entraîné une nouvelle géographie, aujourd’hui très conflictuelle.
Cette géographie sociale est en train d’effacer la géographie sociale traditionnelle. Sur ces territoires vivent des catégories populaires qui se définissent de plus en plus par leur rapport à la mondialisation et à la « métropolisation ». L’ouvrier, l’employé, le petit paysan, le chômeur du lotissement « bas de gamme » ont une lecture commune de ce que sont la mondialisation et ses effets. C’est ce qui redéfinit les classes populaires. À chaque période de mutation économique a correspondu l’émergence d’une classe sociale : classe ouvrière pendant la période d’industrialisation, classe moyenne pendant les Trente Glorieuses. Aujourd’hui, émergent de nouvelles classes populaires qui ne sont pas une simple résurgence de la classe ouvrière. Ces catégories peuvent appartenir aux secteurs secondaire ou tertiaire ; ce sont parfois des retraités ou des petits paysans et tous ont en commun une lecture critique des effets de la mondialisation. On leur promet depuis vingt ans que la mondialisation, difficile au début, finira par leur être bénéfique ; or, ses effets sont la dégradation objective de leurs conditions de travail, le chômage, la déflation salariale et la perte de revenus, alors que par ailleurs des logiques foncières et l’augmentation de la part du logement dans le budget entraînent une baisse du niveau de vie.
Ces gens subissent très concrètement les effets de la mondialisation et ils sont en droit d’avoir un discours très critique sur ses effets. Ce n’est pas du ressentiment abstrait et irréfléchi, mais du concret pour soi et pour ses enfants. Cette géographie sociale, France périphérique/France métropolitaine, risque de se cristalliser dans les années à venir, car les logiques foncières ont pour conséquence le fait que l’on ne revient plus à la métropole une fois qu’on l’a quittée. Le temps de l’ascension sociale et de la promotion par l’enseignement, le temps où l’on permettait à ses enfants d’aller faire des études à la grande ville en leur payant une chambre de bonne est révolu.
Cette géographie France périphérique/France métropolitaine structure la géographie électorale depuis Maastricht. En 1992, la carte du « non » à Maastricht est celle de la France périphérique. De même, pour le referendum européen de 2005, la France du « non » est cette France industrielle, périurbaine, rurale, quel que soit le type de région. Certaines zones sont des bastions de la gauche. Mais, en regardant plus finement, on voit que la comparaison par exemple la géographie électorale de Rennes et celle de l’aire urbaine parisienne, montre les mêmes logiques centre/périphéries : plus on s’écarte du centre de Rennes pour aller vers les zones rurales, plus le « non » est fort. Si on analyse l’aire périurbaine parisienne, on retrouve le « non » dans les départements limitrophes. Et tout cela fonctionne quelle que soit la région ou la métropole dans laquelle on se situe.
Cette nouvelle structuration politique montre bien que ce sont les espaces très intégrés à la mondialisation qui votent globalement pour les partis de gouvernement, et très fortement pour le parti socialiste et les Verts. La géographie électorale de la gauche se superpose à celle du développement métropolitain. Terra Nova, think tank proche du PS, a publié une note expliquant que, pour gagner les élections, le PS devait oublier la classe ouvrière, culturellement perdue, et se concentrer sur un nouvel électorat qui correspond à celui des grandes villes où le PS et les Verts sont influents. Le problème, pour la gauche, c’est que cette sociologie est structurellement minoritaire. C’est pourquoi le PS réfléchit actuellement à la nécessité de capter l’électorat populaire. Depuis quinze ans, on dit que le PS y est indifférent, mais en réalité, c’est la sociologie qui influence les partis et non l’inverse. François Hollande a compris que la classe populaire était majoritaire. De plus, elle représente l’identité de la gauche a priori. Mais le candidat socialiste est pris dans la nasse, parce que la sociologie du PS est fondamentalement celle des grandes villes.
La séquence sur le droit de vote des étrangers, proposée par Martine Aubry au Sénat, prête à réflexion. Elle intervient au moment où François Hollande réfléchit aux classes populaires, alors qu’à près de 50% les classes populaires (ouvriers et employés) disent vouloir voter pour Marine Le Pen. Le PS a besoin d’envoyer des signaux à son électorat structurel qui est celui des grandes villes, un électorat bobo, fonctionnaire, un peu d’origine immigrée… Sur ce dernier point, le PS s’illusionne sur les bons résultats que Ségolène Royal a obtenus en banlieue en 2007 qui révélaient avant tout un vote de rejet de Sarkozy considéré comme un islamophobe. D’ailleurs, dans les élections qui ont suivi, les taux d’abstention ont aussitôt remonté. Pourtant, cette idée selon laquelle les « minorités » pourraient voter pour les socialistes reste très présente chez les stratèges du PS ; elle risque fort de ne pas être efficace. Les socialistes peuvent gagner toutes les élections, mais ils ne peuvent pas gagner la présidentielle sans le vote des classes populaires, car c’est la dernière élection où ces catégories se déplacent en nombre. D’ailleurs, quand le peuple ne va pas voter, la gauche gagne. Certains au PS pensent même que si ces gens cessaient de voter, la gauche gagnerait plus facilement. L’analyse de Terra Nova est assez cynique mais du point de vue de l’identité de la gauche elle est néanmoins rationnelle. Il n’est pas impossible que le PS puisse regagner le vote des classes populaires, mais pas avant deux ou trois générations, la sociologie électorale impliquant un temps long.
Quand on est ouvrier au chômage à Hénin-Beaumont, il est difficile de voter pour ceux qui vous ont mis en difficulté et il est assez logique de voter Marine Le Pen. Continuer à aborder le vote FN sous l’angle moral, c’est ne pas tenir compte de cette réalité. Dans les années 1980 avec Jean-Marie Le Pen, le Front national était le parti des catholiques extrémistes, de la vieille droite ; à Paris, le XVIe arrondissement votait FN. Puis la classe ouvrière est tombée sur Jean-Marie Le Pen qui ne s‘y attendait pas. Petit à petit, le FN a évolué pour conserver ces nouveaux électeurs. C’est Marine Le Pen qui s’est adaptée à son électorat, et non l’inverse.
Les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen doivent nous faire réfléchir à ce que l’on a fait des catégories populaires. Les gens sont très capables de penser la mondialisation, l’immigration, mais, sur ce sujet, le parti socialiste reste bloqué. C’est un sujet essentiel, puisque dans cette géographie il y a bien deux espaces très différenciés, celui des bénéficiaires et celui des perdants de la mondialisation. Et il se trouve que, dans les espaces compatibles avec la mondialisation, il y a aussi l’immigration extra-européenne. Ces questions du multiculturalisme et de l’immigration sont culturellement les plus conflictuelles aujourd’hui pour la gauche et la droite, parce qu’on est encore dans l’impossibilité de les penser.
Il est pourtant assez simple de constater que tout le monde réagit en général de la même façon par rapport à ces questions. L’ouvrier qui vote FN à Hénin–Beaumont est dans la même logique que le bobo qui vote Delanoë à Paris mais évite bien d’envoyer ses enfants dans le collège de son secteur. Les deux partagent la même logique qui consiste à vouloir ériger des frontières. Le bobo peut les ériger par ses propres moyens : il peut habiter dans un loft avec plusieurs codes d’entrée, tout en continuant à vivre dans un quartier multiculturel et tenir un discours en faveur des bienfaits de l’immigration. Il gagne sur tous les tableaux. Inversement, l’ouvrier qui n’a pas les moyens de dresser sa propre frontière demande à un État fort, représenté par Le Pen ou Sarkozy, d’ériger ces frontières, non seulement géographiques, mais aussi culturelles.
C’est le vrai débat sur la laïcité. La question soulevée par les prières dans les rues relève du problème de la frontière entre l’espace public et l’espace privé. Chacun souhaite que l’État dessine des frontières qui le protègent. Sur ces questions, nous sommes tous semblables. Mais le multiculturalisme à 700 euros par mois n’est pas le même que celui à 5 000 euros par mois. On ne voit pas les choses de la même façon. Le multiculturalisme à 5 000 euros par mois est beaucoup plus facile à vivre.
Il est tout à fait possible de faire société, mais il faut se garder de lancer des invectives et montrer un peu d’honnêteté en abandonnant la posture morale, ridicule et abjecte, qui consiste à tenir un discours en contradiction avec ses actes.
-Q : Dans un article paru dans Le Monde , à propos du rapport Kepel sur l’influence de l’islamisme en banlieue, vous écrivez : « Aujourd’hui, le séparatisme culturel est la norme. Il ne s’agit pas seulement d’un séparatisme social, mais d’abord d’un séparatisme culturel. » Et vous ajoutez : « La promesse républicaine qui voulait que l’autre, avec le temps, se fondît dans un même ensemble culturel, a vécu ». Sur quelles ressources alors s’appuyer ? Que faire ?
[1] Zones urbaines sensibles.
[2] Ce bâtiment, comprenant 900 logements regroupant 4 000 résidents, a été conçu, à la fin des années 60, sous l’inspiration de ce précurseur de la sociologie urbaine que fut Paul-Henry Chombart de Lauwe (1913-1998) qui prônait le « mélange social ».
[3] Michel PINÇON et Monique PINÇON-CHARLOT, « Du Paris popu au Paris bobo », Lettre de Politique Autrement, février 2006.
Christophe Guilluy, géographe, chercheur auprès des collectivités locales et d’organismes publics, auteur de Fractures Françaises, François Bourin éditeur.
Jean-Pierre Le Goff, sociologue, président de Politique Autrement, vient de publier La gauche à l’épreuve, 1968-2011, édit. Perrin, collect. Tempus.
Aux origines du mal-être français
– Quels bouleversements de la société ?
– Des évolutions problématiques
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Aux origines du mal-être français (18 novembre… par PolitiqueAutrement