« Vouloir tout soumettre à l’action des lois, c’est irriter le vice plutôt que le corriger. Ce qu’on ne saurait empêcher, il faut le permettre, malgré les abus qui en sont souvent la suite. Que de maux ont leur origine dans le luxe, la jalousie, l’avarice, l’ivrognerie et autres mauvaises passions ! On les supporte cependant, parce que les lois n’ont pas de moyen de les réprimer, bien que ce soit des vices réels ; à plus forte raison faut-il permettre la liberté de la pensée qui est une vertu et qu’on ne saurait étouffer. » Spinoza, De la liberté de penser dans un État libre (1670), L’Herne, 2007, p. 39-40
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