Regards croisés, armée et société.
Commandement, management et autorité.

Samedi 28 novembre 2009 : de gauche à droite, Jean-Pierre Le Goff, André Thiéblemont, Céline Bryon-Portet

Table ronde avec :
André Thiéblemont, colonel (er), ethnologue (Le métier de sous-officier dans l’armée de terre aujourd’hui, Centre d’études en sciences sociales de la Défense, 2004), 
Céline Bryon-Portet, capitaine de l’armée de l’air (en disponibilité), docteur ès lettres, directrice de la communication à l’École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques, 
Jean Pierre Le Goff, sociologue au CNRS (Les illusions du management, La Découverte, 1997) et président du club Politique Autrement.

Durant ces trente années, l’armée française n’a cessé de se réformer, de s’adapter, de réduire ses effectifs, en silence. Sa professionnalisation et la fin du service national en 1996 ont consacré sa rétraction dans le paysage national. Ayant été transformés en soldats de la paix, les militaires n’ont plus été l’objet de l’invective antimilitariste. Reste aujourd’hui une relative indifférence.

Dans une société où l’émotion tient lieu de mobilisation, la chose militaire est largement absente du débat public. On ne s’intéresse aux soldats seulement lorsqu’ils sont tués. En 2008, dans un contexte de rareté économique ou budgétaire, le livre blanc a assigné aux armées de réduire encore leurs effectifs au profit de capacités de combat laissées en déserrance par les budgets précédents. Chacun en a débattu non sans contresens, fantasmes et approximations, tant le domaine militaire semble devenu étranger au quotidien des Français et aux compétences d’une partie de leurs élites. 
Les militaires ne sont pourtant pas hors de la société française. Raymond Aron notait que l’étude des structures sociales pourrait être renouvelée « si l’on voulait bien se souvenir que la manière dont les hommes se sont combattus a toujours été aussi efficace pour déterminer la structure [d’une société] que la manière dont les hommes ont travaillé ». Plus généralement, en raison de leur organisation, des formes explicites de pouvoir et d’autorité qui s’y déploient, les armées – en avance ou en retard sur leur temps – présentent à bien des titres un précipité des phénomènes qui travaillent la société. Peu ou prou, leur devenir s’inscrit dans cette période historique particulière sur laquelle Politique Autrement entend porter son regard critique, où nombre de schémas de pensée anciens n’en finissent pas de se décomposer.

Considérer le militaire et ce qu’il est advenu de sa vocation guerrière, ce n’est pas seulement s’interroger sur un domaine d’activité particulier. C’est aussi, par le truchement du devenir des armées, porter un regard autre sur la crise que nous vivons. 
Dans cette perspective, Politique Autrement organise une première table ronde au cours de laquelle des observations sur la société française d’une part et sur la société militaire d’autre part se croiseront pour traiter et débattre de changements qui sont à l’œuvre dans la société française.

Quel climat politique, social et cultureldans la France d’aujourd’hui ?

Samedi 7 novembre 2009 : de gauche à droite, Stéphane Rozès, Jean-Pierre Le Goff, Antoine Foucher, Marcel Gauchet

  • « Face à la crise : le sarkozysme entre autoritarisme et régulation »  par Stéphane Rozès, politologue, président de Cap (conseil, analyse et perspectives), enseignant à Sciences-po et Hec.
  • « L’écologisme : un nouveau modèle du prêt-à-penser » par Jean-Pierre Le Goff, sociologue, président du club Politique Autrement.
  • « L’intolérance démocratique » par Marcel Gauchet, directeur d’études à l’EHESS et rédacteur en chef du Débat.

Libre échange et protectionnisme : dogmes et réalités

Samedi 21 mars 2009 : de gauche à droite david Todd, Jean-Pierre Le Goff et Jean-Luc Gréau.

  • Quel rapport la France a-t-elle entretenu avec le protectionnisme au cours de son histoire ? À quels débats politiques cette notion a-t-elle donné lieu depuis le XIXe siècle ?
  • Le protectionnisme peut-il être une réponse à la crise ou est-il au contraire un facteur d’aggravation ?
  • Quelle orientation possible et souhaitable de l’Union européenne dans la mondialisation ?
    Avec Jean-Luc Gréau, économiste, dernier ouvrage paru : La Trahison des économistes, Gallimard
    et David Todd, research fellow au Centre for History and Economics et au collège de Trinity Hall à Cambridge, auteur de L’identité économique de la France. Libre échange et protectionnisme 1814-1851, Grasset.