« Les victoires de la légistation sur les mœurs m’ont toujours paru bien précaires. Il est possible que les institutions corrompent les hommes, encore qu’elles ne soient généralement elles-mêmes qu’une conséquence de cette corruption. Mais une fois ceux-ci corrompus, elle est impuissante à faire autre chose que dissimuler des maux qui, faute de s’étaler au grand jour, se développent en profondeur. »
Georges BERNANOS, Le chemin de la Croix-des-Âmes, II, « La loi et les mœurs », mars 1941 ; Pléiade Essais et écrits de combat tome II, 1995, p. 306.