« Tous les névrosés tiennent à leur névrose : la délivrance vient de la conscience qui rompt avec les illusions puériles, reconnaît le monde tel qu’il est, et non tel que rêvent les enfants ou le décrivent les parents. Enfin, davantage dans l’ordre de l’esprit, la liberté est inconcevable sans conversion… Justifier toute sa vie ses colères ou ses convictions de jeunesse, c’est s’asservir aux accidents extérieurs ou à son tempérament. Là encore, il faut se renouveler pour se choisir. » Raymond ARON, Introduction à la philosophie de l’histoire. Essai sur les limites de l’objectivité historique, Gallimard, 1948, p. 348.