« Les progrès scientifiques et techniques, insérés dans le mouvement global des sociétés, se déroulent à l’intérieur de collectivités nationales qui demeurent rivales bien que les savants constituent, jusqu’à un certain point, une communauté transnationale, ils comportent une combinaison de nécessité et d’accidents qui caractérise, semble-t-il, les entreprises humaines ; soutenus, financièrement et moralement par les États et par les peuples eux-mêmes, ils continuent à dépendre de volontés humaines animées par des croyances particulières et orientées vers des objectifs divers. »
Raymond ARON, Les désillusions du progrès. Essai sur la dialectique de la modernité, Gallimard, col. Tel, 1969, p. 284-285.